Traoré Awa

Dakar va abriter la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’Environnement (CMAE)

Le Réseau des Médias Africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé un webinaire d’une 1heure le 7 septembre dernier. L’objectif était d’informer les journalistes sur la tenue de la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’Environnement (CMAE) prévue à Dakar du 12 au 16 septembre prochain.

« La CMAE est un espace d’échange de la diplomatie environnementale en Afrique dont la voix est entendue » a estimé lors de cette conférence virtuelle Mohamed Atani Coordinateur régional de la Communication pour l’Afrique, de cette institution. Une occasion pour le réseau de médias ayant pris part à cette communication virtuelle de s’imprégner du travail de défense de la politique environnementale des ministres du continent et des enjeux du moment.

Après une session en mode virtuelle de cette conférence de la CMAE, le Sénégal dans les prochains jours va abriter cette rencontre qui a pour thème : « Assurer le bien-être des populations et garantir un Environnement durable en Afrique ». Ce rendez-vous qui permettra de débattre de trois crises planétaires dont : le changement climatique, la perte de la biodiversité, et la pollution selon Mohamed Atani Coordinateur régional de la Communication pour l’Afrique, PNUE invite de ce webinaire. La CMAE est une tribune d’influence africaine sur les problématiques environnementales, un outil de « mécanisme efficace de décision ».

Au menu de cette conférence de Dakar il sera question de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el Sheikh, en Égypte, et la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), qui se déroulera à Montréal, au Canada, du 5 au 17 décembre prochain et de la participation de l’Afrique au comité de négociation intergouvernemental. Face aux défis de la conférence le Coordinateur régional de la Communication pour l’Afrique, (PNUE) expliqué qu’il y a des défis d’impliquer plus de partenaires notamment du privé et la création d’emplois verts sur le continent.


Accusation de polyandrie: les mauritaniens remettent un coach ivoirien à sa place

Récemment sur la Nouvelle Chaine Ivoirienne (NCI), sur un plateau d’émission un coach matrimonial dénommé Jean François Yoman a affirmé que les mauritaniennes faisaient de la polyandrie le fait qu’une femme ait plusieurs hommes. Une pratique qui est même culturelle selon ses propos. Une fausse affirmation vigoureusement rejetée par la population mauritanienne dans son ensemble qui s’insurge ainsi contre ces propos non fondés qui salissent l’image de la femme mauritanienne et de l’islam. Face à ce propos faux du coach Yoman, le Président de la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel ( HAPA ) de Mauritanie, M. Houceinou Ould Meddou a même adressé un courrier officiel à son homologue de la HACA ( Haute Autorité de la Communication audiovisuelle)  Me René Bourgoin de Côte d’Ivoire. Ce dernier demanda par la suite à la direction de la chaîne NCI de faire un rectificatif dans une prochaine programmation de l’émission. Face à l’indignation que ces propos ont suscité le coach dans une déclaration vidéo sur Facebook a présenté ses excuses après le tôlée que son intervention a crée dans les salons de thé et les réseaux sociaux. Les mauritaniens ont tenu à ce qu’il fasse ses excuses dans la même émission. Pour laver, l’affront un imam mauritanien du nom de Imam Sarr a fait le déplacement et a été invité dans une émission où il a porté un démenti aux propos du coach. Mais cette sortie est critiquée pour avoir été faite dans une émission de divertissement et un timing insuffisant dans une émission de la NCI. La responsabilité du coach et de la télévision NCI sont engagées. Quand on ne maîtrise pas un sujet, on n’en parle pas, on se renseigne sur une thématique avant de l’aborder, une règle élémentaire à ne jamais oublier. Dans le choix des intervenants, il faut aussi la rigueur nécessaire pour ne pas permettre à des gens des spécialistes de toutes questions de heurter la sensibilité d’un pays avec qui on partage un destin régional. La communauté mauritanienne en Côte d’Ivoire s’est également mobilisée contre ces propos du coach.


Les journalistes informés sur le drame de la mortalité maternelle et infantile en Mauritanie

En Mauritanie, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) a organisé le 3 août dernier, un webinaire sur le thème : la mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest et de centre : cas de la Mauritanie.

Cette rencontre, que la Haute autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA) a abrité, avait pour but d’informer les journalistes sur l’enjeu de la couverture d’une telle problématique de santé publique afin de contribuer à éclairer l’opinion sur l’état des lieux des politiques nationales en la matière.

Les intervenants étaient Dr Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, directeur général de la santé publique en Mauritanie, Dr Mohamed Elkory Boutou, responsable chargé de la santé de la reproduction à UNFPA en Mauritanie et Fatimetou Mint Moulaye, présidente de l’Association des Sages-Femmes de Mauritanie.

Il a été rappelé que la Mauritanie compte 424 décès pour 100.000 naissance vivantes selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2020). Le directeur de la santé publique a déclaré que « les taux de mortalité maternelle et néonatale, sont encore préoccupants, malgré les efforts fournis ils restent encore très élevés  » .La Mauritanie dispose d’outils à travers notamment : l’adoption de la Loi de la SR 2017 Stratégie de la SR 2016-2020 et de la SRMNIA-N 2020-2030, la mise en place de la Stratégie de sécurisation des Produits Santé Reproductive, la mobilisation des autorités et des partenaires.
Lors de ce webinaire, Dr Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud a souligné les nombreux défis comme la « réduction des barrières financières et socio- culturelles qui empêchent les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les jeunes d’accéder aux services appropriés, et l’intégration de l’offre des services de santé maternelle, néonatale et des adolescents et jeunes permettant aux populations de bénéficier d’un continuum de soins. I

Dr Mohamed Elkory Boutou du UNFPA Mauritanie a pour sa part évoqués les défis tels que les trois retards: « Retard pris pour décider de consulter les services de santé  Retard pris pour arriver à l’établissement de santé Retard pris pour recevoir un traitement adéquat à l’établissement de santé« . Il a par la suite formulé des recommandations allant dans le sens « d’accroître le budget alloué à la santé pour atteindre 15 % du budget global de l’Etat, satisfaire les besoins non satisfaits en PF/EN (ce qui réduirait de 30% les décès maternels) ». Il a également souligné l’enjeu « d’une couverture équitable du territoire national des sages-femmes dont 60 % sont à Nouakchott« . L’implication « effective » des populations dans la gestion de la santé communautaire a été par ailleurs au menu de cette intervention.

Un des moments fort de cette rencontre a été par ailleurs la prise de parole de Fatimetou Mint Moulaye, présidente de l’Association des sages-femmes de Mauritanie qui a plaidé pour des d’avancées fortes contre la mortalité maternelle et infantile en Mauritanie à travers une synergie stratégique entre acteurs, partenaires  et décideurs .

Si les journalistes sont sensibilisés sur une problématique préoccupante comme la mortalité maternelle, ils pourront alerter dans leur production sur les défis à relever afin de permettre au slogan « aucune femme ne doit mourir en donnant la vie « de devenir une réalité en Mauritanie et ailleurs.

Ce webinaire qui vise à sensibiliser et éclairer les médias sur cette problématique , a été marqué par ailleurs par les questions aux intervenants des représentants d’une vingtaines de pays du REMAPSEN en Afrique de l’Ouest et du centre. Une rencontre virtuelle qui a permis de rappeler ses engagements en matières de lutte contre la mortalité maternelle et infantile.


A la découverte de la Bibliothèque EL Fejer avec Thiecoumba Diouf Archiviste en Mauritanie

Cette semaine on va à Nouakchott à la découverte de la bibliothèque El Fejer (Aube). Une visite guidée sous le regard admiratif de Thiecoumba Diouf Archiviste Archiviste-Documentaliste diplômé en sciences de l’information Documentaire à l’Ecole de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Blog: Reines d’Afrique: Présentez nous La Bibliothèque El Fejer

La Bibliothèque El Fejer est une ressource documentaire basée en Nouakchott, Mauritanie. Elle est un ensemble documentaire unique en Mauritanie. C’est un fonds documentaire constitué dans les années 1977, un espace documentaire de premier plan pour qui s’intéresse à la Mauritanie. Le centre de ressources propose plus de 5000 documents, ouvrages documentaires, travaux de recherche et des dossiers thématiques se complètent pour proposer un panorama de la Mauritanie (histoire, géographie, développement des infrastructures, agriculture, économie, politique, Islam, langues……)

Blog Reines d’Afrique: Quelle est la situation de La problématique des ressources documentaire en Mauritanie ?

A l’heure où on parle de bibliothèques hybrides, la bibliothèque El Fejer est confrontée aux problèmes d’inadaptation des pratiques managériale qui ne facilitent pas la bonne gestion des ressources , leurs accès et leur bonne conservation (manque de catalogue en ligne pour permettre au  public de localiser les ressources du fonds physique).

Conscient de l’importance et de la place de la bibliothèque dans la société, les responsables ont décidé de réorganiser et redynamiser la bibliothèque en mettant en ligne le catalogue de l’ensemble documentaire.

Blog Reines d’Afrique: Quelles sont vos priorités en ce moment ?

Ces priorités consistent à inventorier le fonds, classer, cataloguer et reconditionner ensuite installer le logiciel de gestion des bibliothèques PMB(logiciel de gestion de bibliothèque).

Blog Reines d’Afrique: Ya t-il des activité en cours au sein de la bibliothèque?

Actuellement nous faisons le travail de classement et de catalogage.

Blog Reines d’Afrique: en quoi consiste votre travail de valorisation ?

La valorisation consiste dans un premier temps de bien présenter les ressources avec   leurs notices bibliographiques ensuit la communication enfin , envisager une journée porte ouverte au public et à la population Mauritanienne.

Nous allons mettre en place des outils de gestion et de recherche numériques pour faciliter la gestion et la fluidité de l’information de la bibliothèque el Fejer.

Blog Reines d’Afrique: Quel appel souhaitez- vous lancer au public?

«Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme». La performance globale en a fixé le cadre. Le terme de responsabilité sociétale renvoie à la contribution de la bibliothèque au développement de son environnement et s’interroger sur sa place dans la recherche scientifique ou de ses rapports avec la société.

Propos recueillis par Awa Seydou


Lancement du rapport 2022 de l’ONU SIDA : « la riposte mondiale au sida est gravement menacée »

« Les progrès en matière de prévention et de traitement s’essoufflent dans le monde entier ». C’est le constat alarmant qui ressort des données du rapport 2022 de l’ONUSIDA

Pour présenter ces données au grand public, notamment la presse constituée de membre du REMAPSEN (Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement), le personnel de l’ONU SIDA pour l’Afrique de l’ouest et centrale a animé une conférence de presse virtuelle le 28 juillet en direct de Dakar, au Sénégal. L’objectif de cette mobilisation était de sensibiliser les médias sur la portée de cette publication. La rencontre virtuelle a été marquée par la participation de Berthilde Gahongayire, directrice régionale de l’ONU SIDA, nouvellement installée dans ses fonctions.

Une épidémie qui n’a pas dit son dernier mot

Selon le rapport présenté, le monde a connu de nouvelles infections, l’augmentation des inégalités, a fait face à de nouveaux chocs, et à l’affaiblissement des ressources financières ; des défis cruciaux. Des constats qui appuient l’alerte de l’institution onusienne, estimant que la lutte contre le Sida « est en danger » dans le monde.

Selon les données, « le nombre de nouvelles infections n’a chuté que de 36 % entre 2020 et 2021, soit la plus faible baisse annuelle des nouvelles infections à VIH depuis 2016 » note l’ONU SIDA pour qui « la riposte mondiale contre le sida est gravement menacée » faute entre autre à la crise du Covid, les situations d’inégalité et d’autres types de crises secouant le monde. Des facteurs qui ont favorisé « une prévalence croissante » dans de nombreuses zones du monde. Un contexte de crise qui a aussi fragilisé la situation des populations clés.

Les données pointent du doigt aussi « l’écart de couverture du traitement du VIH entre les enfants et les adultes s’agrandit au lieu de se réduire » selon l’ONU Sida. Une institution qui rappelle par ailleurs que « l’aide au développement à l’étranger pour le VIH provenant de donateurs bilatéraux autres que les Etats Unis d’Amérique a chuté de 57% au cours de la dernière décennie ».

Malgré ces obstacles auxquels la lutte contre le VIH/SIDA fait face, Berthilde Gahongayire, directrice régionale de l’ONU SIDA plaide que « nous pouvons mettre fin au Sida, d’ici 2030 comme promis, mais ce qu’il faut, c’est du courage ».