Mon rêve de devenir journaliste

Article : Mon rêve de devenir journaliste
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12 février 2015

Mon rêve de devenir journaliste

Quand j’étais encore encore très jeune, je rêvais de devenir journaliste, je ne sais pas pourquoi mais je suis tombée amoureuse de ce métier en regardant les présentations  du Journal Télévisé(JT) de mon pays.Et comme dans un rêve j’ai été bercée par la voix d’un grand journaliste du pays (Mali) celle de Sori Ibrahim Keita alias SIK toujours en exercice à l’ORTM. Sortant du CESTI de Dakar , il accroche par ses enquêtes, ses portraits dont lui seul a le secret.

Il ya très longtemps, même si je ne comprenais pas grand chose à ce qu’il disait dans ses revues de presse de dimanche, mon attention était  fixée sur cette voix si radiophonique, portraitiste qui se particularise encore dans cette profession si attirant et risqué. A cause de ma fascination pour cette voix je regardais les journaux bref je me cultivais d’où ma passion pour les comptes rendus des films, peut être que cela me forgeait à faire ce métier sans que je ne sache au départ. Je voulais à chaque fois comprendre la fin des histoires de feuilleton que je racontais comme si je les avais réellement vécu. Littéraire à 200%, je voulais faire partie de ce cercle des informateurs qui ont la lourde tâche ou chance d’être polyvalents, bref d’être le regard des autres . Cela fait du bien de se retrouver devant une personne qui nous fascine par son savoir faire,  j’ai été très ravie de voir pour la 1er fois SIK en 2002 en Mauritanie où si mes souvenirs sont bons il était venu accompagné Amadou Toumani Touré lors d’une de ses visites officielles en tant que président du Mali.

Awa En action
Studio RAES Dakar/Crédit photo Awa Seydou

Cette rencontre décisive a marqué un tournant dans ma vie, j’étais face à mon idole enfin . Je n’arrivais pas à comprendre qu’on pouvait être si connu comme lui et être si simple .SIK  d’allure simple, cultivé et très sociable me raconta ses débuts dans cette profession si passionnante ,si exigeante, je me souviens d’une de ses questions« Awa pourquoi tu veux devenir journaliste? » je lui ai dit « pour parler,donner des infos, aller sur le terrain » bref être un reporter même si je ne comprenais pas tout l’enjeu de ce métier qui demande un don de soi en terme de disponibilité, de savoir faire, de savoir être, d’engagement car il ya des jours où tu peux descendre tôt comme tu peux bosser tard sur un élément pour qu’il soit diffusable à temps.

Pour faire ce métier aussi, il faut avoir un entourage compréhensible sinon il n’est pas toujours facile d’être absent de la maison surtout pour les dames qui doivent s’occuper de leur job, du mari , des enfants, et des autres activités sociales bref être au four et au moulin, on a toujours un sommeil à rattraper. Un métier qu’on pratique par passion avant tout car il faut dire aux plus jeunes, le journaliste n’est pas un métier où tu peux t’enrichir facilement. On aime d’abord le faire, ensuite la renommée viendra si tu le fais professionnellement.

Voilà des souvenirs qui ont refait surface à la suite d’une sensibilisation dont j’ai pris part à travers le Club des Jeunes Journalistes(CJJ) qui fait découvrir le métier de journalistes aux jeunes notamment en milieu scolaire. Parmi ce lot de cibles, peut être qu’il y aura les futurs jeunes journalistes de la Mauritanie.

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Le CJJ à Ecole Bouchra/Crédit photo Awa Seydou

En tout cas donner le goût du journalisme aux élèves voilà l’opération de séduction lancé le 10 février pour le Club des Jeunes Journalistes qui va célébrer ces deux ans de bougies le 14 février prochain, jour de Saint Valentin d’ailleurs.

Durant près d’une semaine( 10 au 14fevrier 2015), cinq établissement scolaires ont été ciblés dans un premier temps afin de faire comprendre le rôle de la presse dans un contexte où chacun se prends souvent pour journaliste confondant  vitesse et précipitation. Certes la société de l’information rend accessible l’accès et la diffusion de l’information mais le journaliste reste ce métier qui demande rigueur éthique et déontologie. Malgré les dures réalités(souvent manque ou absence de contrat de travail, précarité salairiale, manque d’organisation) de la profession, il faut continuer à inculquer à nos jeunes la culture de la passion, de la rigueur parole d’une reines d’Afrique mais devinez qui ?.

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Commentaires

Benjamin
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Merci pour ce billet ô combien émouvant pour moi aussi, titulaire d'un diplôme en journalisme. C'est vraiment le métier qui fait appel à une véritable passion pour le pratiquer. Bon courage à nous les jeunes journalistes...Bien à toi !

Traoré Awa
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merci de cette contribution

Camara Mamady
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Un magnifique papier portant sur une exceptionnelle journaliste

Traoré Awa
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merci Camu de me suivre si loin mais si près

chiledade
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Je vous felicite... Moi c'était dificile pour moi. Jvoulais etre journaliste, pour ma mere c'était infirmière. J'ai passé quatres mois dans une école infirmière.. Chaque jours j'ai la céphalé j'pouvais pas m'adapter. Enfin, j'ai pris une bonne décision j'l'ai abandonné pour m'inscrire dans une école de journalisme... Aujourd'hui j'suis fière de ce metier.

cheikh keita
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félicitations et du courage. Faut pas baisser les bras