Les journalistes informés sur le drame de la mortalité maternelle et infantile en Mauritanie

Article : Les journalistes informés sur le drame de la mortalité maternelle et infantile en Mauritanie
Crédit: Medsile / Iwaria

Les journalistes informés sur le drame de la mortalité maternelle et infantile en Mauritanie

En Mauritanie, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) a organisé le 3 août dernier, un webinaire sur le thème : la mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest et de centre : cas de la Mauritanie.

Cette rencontre, que la Haute autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA) a abrité, avait pour but d’informer les journalistes sur l’enjeu de la couverture d’une telle problématique de santé publique afin de contribuer à éclairer l’opinion sur l’état des lieux des politiques nationales en la matière.

Les intervenants étaient Dr Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, directeur général de la santé publique en Mauritanie, Dr Mohamed Elkory Boutou, responsable chargé de la santé de la reproduction à UNFPA en Mauritanie et Fatimetou Mint Moulaye, présidente de l’Association des Sages-Femmes de Mauritanie.

Il a été rappelé que la Mauritanie compte 424 décès pour 100.000 naissance vivantes selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2020). Le directeur de la santé publique a déclaré que « les taux de mortalité maternelle et néonatale, sont encore préoccupants, malgré les efforts fournis ils restent encore très élevés  » .La Mauritanie dispose d’outils à travers notamment : l’adoption de la Loi de la SR 2017 Stratégie de la SR 2016-2020 et de la SRMNIA-N 2020-2030, la mise en place de la Stratégie de sécurisation des Produits Santé Reproductive, la mobilisation des autorités et des partenaires.
Lors de ce webinaire, Dr Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud a souligné les nombreux défis comme la « réduction des barrières financières et socio- culturelles qui empêchent les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les jeunes d’accéder aux services appropriés, et l’intégration de l’offre des services de santé maternelle, néonatale et des adolescents et jeunes permettant aux populations de bénéficier d’un continuum de soins. I

Dr Mohamed Elkory Boutou du UNFPA Mauritanie a pour sa part évoqués les défis tels que les trois retards: « Retard pris pour décider de consulter les services de santé  Retard pris pour arriver à l’établissement de santé Retard pris pour recevoir un traitement adéquat à l’établissement de santé« . Il a par la suite formulé des recommandations allant dans le sens « d’accroître le budget alloué à la santé pour atteindre 15 % du budget global de l’Etat, satisfaire les besoins non satisfaits en PF/EN (ce qui réduirait de 30% les décès maternels) ». Il a également souligné l’enjeu « d’une couverture équitable du territoire national des sages-femmes dont 60 % sont à Nouakchott« . L’implication « effective » des populations dans la gestion de la santé communautaire a été par ailleurs au menu de cette intervention.

Un des moments fort de cette rencontre a été par ailleurs la prise de parole de Fatimetou Mint Moulaye, présidente de l’Association des sages-femmes de Mauritanie qui a plaidé pour des d’avancées fortes contre la mortalité maternelle et infantile en Mauritanie à travers une synergie stratégique entre acteurs, partenaires  et décideurs .

Si les journalistes sont sensibilisés sur une problématique préoccupante comme la mortalité maternelle, ils pourront alerter dans leur production sur les défis à relever afin de permettre au slogan « aucune femme ne doit mourir en donnant la vie « de devenir une réalité en Mauritanie et ailleurs.

Ce webinaire qui vise à sensibiliser et éclairer les médias sur cette problématique , a été marqué par ailleurs par les questions aux intervenants des représentants d’une vingtaines de pays du REMAPSEN en Afrique de l’Ouest et du centre. Une rencontre virtuelle qui a permis de rappeler ses engagements en matières de lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

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